« Point 5.3 renforcer l’accompagnement individuel pour permettre à chacun de construire son parcours professionnel. »  (Cf. le document complet)

Pourquoi n’est-il pas fait référence explicitement au Bilan de Compétences dont l’objectif est de mettre en perspective l’ensemble des éléments du parcours de vie, du parcours professionnel, des attraits, dans une élaboration par le participant lui-même.

Le CEP ou plutôt le suivi effectué par le CEP (le CEP est une personne quand le Bilan de Compétences est un dispositif, une prestation), dont il est fait exclusivement état dans ce paragraphe, tend à mettre en place un Bilan Opérationnel. Le travail effectué lors d’un bilan de compétences mis en oeuvre dans une démarche de structuration personnelle de projet, propose, quant à lui, une démarche plus globale.

Il est à noter que les participants aux bilans de compétences choisissent le centre et le consultant après en avoir rencontrer plusieurs. A-t-on le choix de son CEP ?

La réforme veut privilégier l’autonomie, l’anticipation des secousses professionnelles par une réflexion dynamique sur le projet ou les transition professionnelles voulues ou subies. Le bilan de compétences propose un « espace / temps »* de réflexion, de maturation, le reprise de confiance en soi et en ses capacités à mobiliser ses ressources que propose la démarche de bilan de compétences se doit d’être un pilier d’une mobilité professionnelle choisie et efficace.

La compétence, l’expérience, l’éthique et le professionnalisme des consultants qui les mettent en œuvre les bilans de compétences sont la garantie d’une prestation structurante pour le participant qui construit et s’approprie les étapes de mise en œuvre. L’appropriation des investissements nécessaires à la réalisation du projet passe nécessairement par une posture singulière. Le consultant refuse le conseil mais s’appuie sur une approche d’aide à la prise de décision, à la gestion des conflits internes liées au investissement à produire, aux « deuils professionnels » à accepter.

Le retour sur investissement, tant pour le participant que pour la communauté au sens large, vaut le choix d’une prestation qui privilégie la maturation, le moyen et le long terme par rapport à un bilan qui se voudrait « opérationnel » d’un positionnement à court terme qui pourrait rassurer les statistiques. Veut-on réellement un changement de fond sur une Gestion Autonome des Emplois et Compétences ? Est-il besoin de rappeler que le CEP a été conçu comme un recours aux salariés qui n’avaient pas accès au Bilan de compétences.

* espace : lieu de confidentialité hors contexte entreprise et environnement habituel

* temps : qui permet la maturation

* « espace – temps » en rapport avec l’acceptation de la pensée quantique qui exprime la non linéarité de la pensée, la non logique booléenne et donc la complexité de la maturation, de la prise de décision.

 

Jean-Louis Vincent