La réponse de Madame Pénicaud à la question posée par Brigitte Billaud, présidente de l’ASCBC, ce vendredi 27 avril sur France Inter, pourrait laisser penser que sa seule vision des acteurs des transitions et évolutions professionnelles seront les Conseillers en Evolution Professionnelle (CEP) et non les Centre Bilan de Compétences. Mais peut-être ai-je mal compris ses propos ?
A l’heure où tous les propos indiquent la recherche de la qualité en terme d’accompagnement, la personnalisation des parcours et leur construction par les salariés eux-mêmes en toute autonomie, cela resterait étonnant.
Sans remettre en question les CEP et leurs compétences, il faut rappeler que ceux-ci ont été mis en place pour pallier l’impossibilité de certaines personnes à effectuer un bilan de compétences et en aucun cas s’y substituer. Le fait de créer les CEP exprimait l’importance et l’utilité du bilan de compétences et en justifie sa pérennité. En effet la nécessité actuelle d’envisager, à multiples reprises, des réflexions sur sa carrière promeut les mises en perspectives professionnelles travaillées au sein des bilans de compétences.
L’appellation « bilan de compétences » ne correspond plus réellement au travail qui s’y déroule, puisqu’il permet élaboration de l’avenir alors qu’un bilan évalue le passé ou un état actuel (bilan comptable, bilan automobile …). Le travail qui y est mené reste lié en terme de qualité aux compétences, à l’approche et à la déontologie de l’intervenant.
Le bilan de compétences est un investissement sur la qualité des transitions professionnelles que pourra conduire le participant. La compétence des intervenant a un coût, ne bradons pas non plus une telle prestation pour traiter une fois de plus du moyen et long terme par du court terme sans évaluer les retours réels sur investissement pour la personne, l’entreprise, la société, le pays.
Jean-Louis Vincent
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