MISSION TRANSFORMATION POUR LES DRH

La réforme de la formation n’implique-t-elle pas aussi une mutation importante dans l’approche des R.H. ?

L’obligation fiscale se transforme en obligation sociale et dote indirectement les R.H. d’un budget conséquent pour les entreprises de plus de 50 salariés.

En effet pour chaque salarié pour lequel l’entreprise ne pourra pas attester de deux des trois critères suivants (formation suivie, qualification, évolution de poste ou de salaire) tous les 6 ans se verra contrainte à un abondement de 100 h de CPF à 35 €/h et ce sur le temps de travail soit 100 h chargées. Si l’on se réfère au salaire moyen net à un peu plus de 2100 € mensuel, ce 100 heures chargées équivalent à environ 2000 € soit un total de 5 500 € par salarié.

Ce qui dote les RH d’entreprise de 50 salariés d’un potentiel de 275 000 € (de pénalité).

Mais ceci n’est que l’aspect cœrcitif, l’esprit de la loi est de définir les Ressources Humaines selon la sémantique même, c’est-à-dire ce qui est relatif à la fois à l’humain et aux ressources qu’il possède.

Si L’ère du 19e et 20e siècle fut celle, en grande partie, de la main d’œuvre, le 21e ne sera-t-il pas (principalement dans les pays dits développés) ceux du mental d’œuvre, du cerveau d’œuvre ? La rationalisation parfois poussée à la limite génère des TMS après seulement quelques années, la dynamisation du potentiel cérébral, de création ou collaboratif sera probablement le moteur de la réussite.

La loi propose et impose que CHAQUE SALARIE puisse se valoriser et par là même valoriser sa position et  son potentiel au sein de son entreprise. La VAE se présente comme un fer de lance du dispositif.

Frein ou opportunité ? Et pourquoi le 21e siècle ne serait-il par justement celui des Ressources Humaines qui pourront assumer le potentiel de leur rôle ?

Jean-Louis Vincent