Un point de sémantique permet de noter que le terme apprendre signifie autant « s’approprier » que « transmettre ». A ce titre ces démarches dites « pour apprendre à apprendre » permettent ainsi tout à la fois une remise en question de ses propres modes de résolutions de situation/problème que de ses manières d’en expliciter ces mêmes modes de résolution.

Certes elle ont été élaborées en premier lieu pour permettre à des personnes peu ou non qualifiées de s’engager sur des parcours professionnalisants ou qualifiants. Au fur et à mesure de leur utilisation il a été noté le besoin de sensibiliser et de former les N+1, puis les N+1 des N+1,… à de telles démarches. Car si ces démarches permettent d’améliorer ses capacités à raisonner logiquement, elles permettent également de se remettre systématiquement en question sur la capacité à être compris et retransmis.

Pour un même exercice il est souvent possible de chercher et trouver un élément de solution, une solution, plusieurs solutions, l’ensemble des solutions . Ceci permet, suivant le niveau d’analyse du participant, de travailler sur de mêmes exercices à des niveaux différents avec des objectifs qui peuvent êtrre également différents. Ils peuvent être la recherche de ou des solutions, comme indiqué précédemment, mais également celle de la manière la plus facile à les communiquer en fonction des interlocuteurs potentiels. Le groupe propose alorrs un espace de test. A un même niveau de formation, les capacités à gérer un problème peuvent être , par exemple, totalement différents suivant les types de formations suivies, suivant le parcours personnel de chacun. Si la capacité de résolution théorique reste statisitiquement corrrélée au niveau de formation, l’efficacité de résolution concrète n’y est pas plus liée qu’à l’expérience.

Ces échanges collaboratifs permettent à chacun de traiter les exercices à son niveau et de vérifier le potentiel de réception (compréhension par autrui) de ses propositions, de ses explications dans un contexte bienveillant d’échange.

Ainsi les démarches « pour apprendre à apprendre et à communiquer » peuvent se concevoir comme un « footing » intellectuel et relationnel facilitateur :

  • de la conduite de projet (comment mieux concevoir et identifier des modes différents de pensées
  • de l’adaptabilité par la réassurance dans ses capacités à bouger.(la peur de l’échec ne représente-t-elle pas un frein réel au changement ?).
  • de la qualification par la dynamisation des fonctions cognitives.
  • d’amélioration de l’efficacité par l’appropriation ou la réactivation d’utilisation d’outils simples et performants.

Il est regrettable que ce type de formation qui intervient sur le contenant (la personne elle-même, ses capacité à gérer les problèmes) plus que sur le contenu (connaissances) ne soit pas intégré au CPF. L’amélioration de l’adaptabilité n’entre apparemment pas dans les concepts retenus comme faisant partie des incontournables de l’autonomie et la capacité à évoluer professionnellement, et ce à tout niveau.