Les participants ayant répondu au questionnaire ont globalement un niveau supérieur ou égal à Bac +2 (BAC+2 – 30%, Licence – 37%, Master2 – 18%). Ceci ne représente par la moyenne nationale qui est de 45% pour le niveau V (CAP, BEP), 19 % pour le niveau IV (Bac, BP) et 19% pour Bac+2 .

 Ce niveau des participants à cette enquête peut laisser penser que leur analyse prend en compte leur capacité de management et une vision plus globale de l’entreprise en terme de gestion des parcours professionnels.

Les conclusions prouveraient donc d’autant plus l’intérêt que peuvent tirer les entreprises des démarches VAE effectuées par les salariés.

Le lancement de cette enquête s’est faite avant la connaissance précise de ma part des termes de la réforme de la formation professionnelle. Elle était une simple réponse à la question d’un collègue auprès duquel je présentais le potentiel inexploité de la VAE et qui me demanda simplement « mais quel en est l’intérêt pour l’entreprise ? ».

les résultats indiquent ainsi :

Le travail effectué lors de la VAE vous a permis de :

Mieux connaître vos compétences pour 70 % Elément intéressant les entretiens biannuels rénovés, la GPEC et la mobilité interne
Pouvoir mieux transférer vos compétences pour 50 % Gain en efficacité de formation interne, tutorat.
Etre plus dynamique intellectuellement parlant pour 40 % Gain en capacité d’adaptation, de formation, d’innovation
Etre plus efficace à votre poste pour 28 % Meilleure efficacité
Mieux connaître votre travail pour 24 % Montée en compétences sur poste
Sans incidence sur votre travail au quotidien pour 8 % Ndlr : La question sur des incidences négatives aurait pu être posée

 

Quels seraient à votre avis les risques ou avantages pour une entreprise

qui ferait la promotion de  la VAE au sein de son personnel ?

Reconnaissance des compétences pour 76 %
Motivation du personnel pour 74 %
Demande de mutation, d’évolution pour 56 % Dans réforme 2014 de la formation : un des 3 critères à réaliser tous les six ans (évolution professionnelle/salariale)
Fidélisation du personnel pour 48 %
Gestion prévisionnelle des emplois et compétences pour 48 %
Formation du personnel pour 42 % Dans réforme 2014 de la formation : deux des 3 critères à réaliser tous les six ans (formation, acquisition d’éléments de certification par la formation ou la VAE)
Elément favorisant la démarche qualité par la formation pour 36 %
Demande d’augmentation pour 32 % A relativiser puisque ce point fait partie des 3 critères d’évaluation de la sixième année de la nouvelle loi sur la formation (évolution salariale/professionnelle)
Perte potentielle de salarié diplômé, titré ou certifié pour 24 %

La réforme de la formation, dont j’ai pris connaissance plus en détail depuis la mise en ligne de cette enquête, indique un changement de cap radical en matière de gestion de la formation : il ne convient plus de raisonner en terme d’enveloppe fiscale formation à dépenser mais en terme d’objectif à professionnaliser et faire évoluer CHAQUE salarié. Cette obligation de mise en œuvre de processus d’évolution devra se justifier tous les 6 ans sous peine d’une astreinte de 100 heures de CPF complémentaires.

L’entreprise va donc avoir un rôle de stimulateur de l’envie de formation et devra évoluer en ce sens.

La VAE devient donc une démarche, un outil pour l’entreprise d’autant plus pertinente qu’elle sera finançable par le CPF. L’entreprise aura donc tout intérêt à en valoriser et faciliter elle-même la mise en œuvre et à être convaincu de son rôle gagnant-gagnant. Les étapes de présentation, de sensibilisation et positionnement pourront en être des moyens privilégiés.

Jean-Louis Vincent.