Discussion linked’in : « l’entreprise commence à se méfier du diplôme » sur le groupe Apec

Le recrutement reste une aventure non scientifique.

Donc dans le cas où une embauche s’avèrerait non opérationnelle, le recruteur aura probablement intérêt à présenter tous les arguments qui attestaient de son « professionnalisme ». La vérification des diplômes prévus sera certainement un d’entre eux. Quelle sera sa défense s’il ne peut que dire « j’ai bien senti le profil de ce candidat » ?

Les questions que l’on peut se poser pourraient être « le recruteur doit-il ouvrir le parapluie », « l’entreprise qui recrute veut-elle réellement le collaborateur qui pourra être le plus efficace et accepter, à ce titre, une approche moins procédurale pour ce faire ? ».

Un test peut assurer que les personnes que vous retiendrez seront  STATISTIQUEMENT celles qui conviennent le mieux, mais la rigueur statistique admet que vous puissiez manquer le meilleur et sélectionner le moins bon !

Rechercher le personne la plus compétente peut présenter un risque que le recruteur qui tiens à garder sa place n’a peut-être fréquemment pas envie de prendre. Serait-il le seul dans ce cas à privilégier son emploi à celui de son client ou son entreprise ?

Un élément de réponse existe : la VAE

Pour quelles raisons la VAE n’a-t-elle pas répondu aux attentes et espérance de celles et ceux qui l’ont élaborée ? La réforme de la formation promeut cette démarche qui fait fréquemment peur par son approche souvent délicate et peu attrayante.

Pourtant elle s’avère une réponse à des sentiments  exprimés par des propos tels que « pourtant je le vaux bien ce poste, j’en ai les compétences mais pourquoi faut-il absolument avoir le diplôme réclamé ? ».

Cette approche pourrait se situer dans la démarche : je suis un professionnel et à ce titre je tiens à présenter ce que le client attend (le client est dans ce cas le recruteur auquel il convient de « vendre » ses compétences). Il attend un diplôme, une VAE représente un investissement de 120 h ou 150 h.

(deux mois à mi-temps pour une personne momentanément sans activité professionnelle ou 1 an à raison d’une demi-journée hebdomadaire. La totalité du CPF ou DIF tous les 5 à 6 ans). L’entreprise ne veut pas se fatiguer à analyser mes compétences, je le fais pour elle et lui présenterait le diplôme attendu.

En dehors de l’acquisition d’un diplôme, titre ou certificat, la démarche de la VAE conduit aussi, pour celui qui s’y engage, a une meilleure appropriation des ses compétences, une valorisation personnelle, une augmentation de ses compétences car le dispositif est bien un dispositif de formation (analyser ses pratique augmente sa performance). La VAE permet de présenter de manière concrète ses plus hauts niveaux de compétences et de performance par rapports aux activités du référentiel et donc statistiquement par rapports aux postes correspondants.

 A noter qu’un diplôme, titre ou certificat obtenu par VAE présente deux intérêt : il atteste de l’expérience et des connaissances.