Groupe « Apprendre à apprendre » Viadéo  http://lc.cx/P8T  Linked’In http://lc.cx/PaZ

Il semblerait qu’un rapide rappel historique pourrait être opportun. Je fais donc par de mes connaissances en la matière.

Après la seconde guerre mondiale Feuerstein crée le P.E.I. Programme d’Enrichissement Instrumentale de médiation cognitive. L’objectif est la structuration personnelle, sociale et environnementale des jeunes ayant subi les affres des camps.

Dans les années 70 des transitions professionnelles ont été nécessaires dans le cadre de la fermeture des bassins miniers en Lorraine entre autres. La question qui se posait était de savoir comment mobiliser, remobiliser, dynamiser les fonctions cognitives de salariés non fréquemment stimulés intellectuellement dans le cadre de leurs activités professionnelles. Plus largement comment permettre à des salariés des transitions professionnelles importantes qui nécessitaient des formations. Pour la réussite des ces formations il convenait de mettre en route, dégripper les fonctions d’apprentissage, d’abaisser les peurs relatives au potentiel d’échec qui pouvait être ressenti par ces salariés. Divers outils ou démarches ont alors été développés ARL   Activolog    Cube de Mialet  Tanagra  pour n’en citer que quelques uns. Ils ont complété les possibilités que proposait le P.E.I.

Médiation cognitive, développement cognitif et sociocognitif, méthode pour apprendre à apprendre, plusieurs appellations sont utilisées à ce propos.

Question que je soumets : faut-il parler d’outils, de démarche, de méthode ? En effet la mise en place des ces formations est d’une toute autre nature que celle des formations traditionnelles où le formateur « apporte » des solutions. Dans le cadre de ces formations la posture du formateur est d’une autre nature. Il n’est plus là pour indiquer une solution, la solution, la bonne solution mais pour faire émerger du groupe les propositions de chacun, les faire exprimer le plus logiquement possible et les mutualiser au sein de ce même groupe de travail.

Dans ce travail de formalisation, d’échanges la communication interpersonnelle est stimulée et stimulante. Il n’est plus question d’être le plus rapide, le meilleur mais de se poser la question « comment je peux expliquer, transmettre mes idées de solution ? » de les confronter aux autres idées, d’émettre, de partager et de structurer sa pensée et sa communication.

Si les premières démarches ont été destinées plutôt à des personnels peu ou pas qualifiés, il s’est vite avéré que quand l’on formait un groupe de niveau N dans une entreprise, le niveau N+1 se trouvait confronté à des salariés qui cherchaient davantage à comprendre le sens de leur action. Le niveau N+1 se trouvant fréquemment remis en question, il devenait important de sensibiliser voire former le personnel de ce niveau N+1. Par voie de conséquence ou de transitivité idem entre N+1 et N+2 par la suite.

L’idée que ces formations avaient plus de potentiel que la seule formation des personnels non qualifiée s’est alors imposée. C’est entre autre la raison de la création de l’Activolog Cadre élaboré à la demande d’une école d’ingénieur (je crois) de Lyon. Les Cubes de Mialet, Tanagra étaient destinés dès le départ à un public large.

Certains supports ont été créés pour des publics ne maîtrisant pas ou pas beaucoup la lecture.

Certains visent surtout les personnels peu qualifiés.

D’autre visent tout public.

Ces démarches travaillent en effet non pas sur un contenu mais sur le contenant. Un même exercice peu permettre de travailler à différents niveaux : trouver une solution, trouver des solutions, trouver l’ensemble des solutions. « La solution me paraît facile, mais comment puis-je la rendre compréhensible, comment puis-je transmettre ? ».

Depuis de nombreuses années, j’entends parler d’adaptabilité, de capacité à réagir, du fait que nombre de métiers qui existeront dans cinq ans n’existent pas aujourd’hui et qu’à ce titre il parait difficile de former techniquement dessus. Pour faire un parallèle avec le sport, on peut considérer que la forme physique sera requise quelque soit celui que l’on sera amené à pratiquer. Le « footing mental et cognitif » peut représenter ce qui sera de toute façon incontournable devant les situations à venir d’adaptation et de réactivité.

La question que je me pose et que je ne dois pas être le seul à me poser reste d’élucider le manque d’information, d’attrait au sujet de ces démarches. C’est, je pense, la raison essentielle qui m’a amené à créer ce groupe. Préparer l’avenir en mobilisant les potentiels me semble possible aujourd’hui il serait peut-être plus intéressant de parler de « mental d’oeuvre » plutôt que de « main d’œuvre »  et d’en tirer des conclusions.

Outils ? Méthodes ? Démarches ? Qu’en pensez-vous ?

les liens

PEI : http://urlink.fr/7NW

ARL : http://lc.cx/PR2

Activolog http://lc.cx/PRu

Cube de Mialet : http://lc.cx/Pje

Tanagra : http://lc.cx/PjW

Cdt

Jean-Louis