Concernant le #CPF, il conviendrait d’élargir les possibilités. La réforme promeut l’autonomie de la personne, la prise en charge par elle-même de son évolution professionnelle et/ou transition professionnelle et la met simultanément « sous tutelle » qui de Pôle Emploi pour celles en recherche d’emploi, qui d’une injonction à la qualification par la restriction des listes de formation accessibles.

Certes, pour avoir accompagné et formé durant plus de 25 ans des personnes en recherche d’emploi, je trouve pertinent de stimuler chaque salarié à rendre lisible son expérience capitalisée (VAE par exemple) ou anticiper des secousses professionnelles pouvant conduire à une rupture de contrat.

Etre déjà qualifié, avoir la qualification qui correspond à son niveau de compétences professionnelles fera souvent gagner plusieurs mois pour reprendre une activité salariée. Pourquoi attendre d’être en recherche d’emploi pour effectuer un tel travail ? Il peut être justement nécessaire à certains pour mettre en place une qualification, un projet professionnel de passer par des formations qui ne sont pas nécessairement inscrites au RNCP.

Exemple :

  • remise à niveau pour des personnes lettrées mais dont le niveau de correspond pas nécessairement au niveau requis, démarche de stimulation du raisonnement logique, de la prise de décision, de résolution de problème (démarches dites pour « apprendre à apprendre » par exemple totalement cohérente avec CléA, mais aussi pour des publics qualifiés de tout niveau : apprendre signifie acquérir mais aussi transmettre, ce qui peut s’avérer utile en management).
  • Aujourd’hui une action de ce type qui intéressait un groupe de femmes maliennes peu qualifiées et inscrites à Pôle Emploi n’a pu se mettre en place depuis février 2017 car Pôle Emploi ne peut mobiliser les enveloppes AIF de formation que pour les formations inscrites au RNCP. Une telle formation intervient sur des éléments du programme CléA et à tout le moins peut recréer une dynamique et une valorisation des participants.

Ou choisir son organisme de formation en fonction de la démarche et qualité proposées

  • une personne cadre qui veut changer d’activité a demandé le financement d’un bilan de compétences avec son CPF, avec notre organisme en février 2017, n’a pu être financée car plusieurs commissions de Pôle Emploi ont refusé pour un dépassement de quelques centaines d’euros. Conséquences : aucune propositions de Pôle Emploi jusqu’en octobre, moment où elle quittant sa période de carence. Depuis les Assedic lui sont versées. 10 mois de perdus, n’y aurait-il pas gabegie, sur le plan financier pour l’intéressée comme pour les Assedic et la donc la société, sur le plan de l’efficacité (dynamisme émoussé), du respect du citoyen et de sa capacité à gérer son parcours (pour quelle raison cette mise sous tutelle quant à la gestion du CPF sous prétexte que l’on a perdu son emploi. Un exemple de ce qu’il faudrait éviter dorénavant.

Bref il serait beaucoup efficace, cohérent avec la volonté d’autonomisation des personnes en activités (salariés, non salariés) de créer une enveloppe CPF égale au nombre d’heures mobilisables fois un coût horaire moyen de formation (basé par exemple sur le coût de revient réel d’une heure de formation). Le possesseur du compte pourrait, en fonction de ses projets gérer les parcours, faire ses choix d’organisme qui le conduiront probablement à chercher la qualité plutôt que le seul prix car il aura une vision du long terme.