Compte rendu du colloque international des CIBC du 4 septembre à Paris.

Ouverture par Christian Blanckaert, président de la Fédération des CIBC.

Conférence d’introduction : « besoins et enjeux quant aux évolutions du bilan de compétences » par André Chauvet.

La réflexion sur la durée des bilans, tant en nombre d’heures qu’en terme d’amplitude sur le calendrier en a été un point principal.

Conférence « Une norme AFNOR du bilan de compétences : pourquoi par Lucie Ganzin.

Mes réflexions : Pourquoi pas ? N’y a-t-il que l’AFNOR (n’y a-t-il pas aussi les certifications ICPF & PSI, RPCFI, CNC…. plus adaptées aux solos et TPE ?)

La première table ronde proposait des témoignages européens (avec traduction simultanée efficace). Ils ont  permis de constater que les textes régissant le bilan de compétences en France a été un élément de référence au niveau d’autres pays de la communauté européenne. A ce titre nous pouvons donc nous prévaloir d’une prestation aboutie et de qualité.

L’utilité en terme d’outil de GPEC a été également signifiée. L’importance d’effectuer un bilan quand on est en activité et non pas lorsque l’on a perdu son travail ou son poste.

La difficulté d’expliquer aux salariés leur propre intérêt dans une démarche de mise en place de prestations de bilan instaurée à l’initiative de l’entreprise conduit l’entreprise à mener une information dans le temps  (1 an, 1 an ½ pour une entreprise italienne).

Pour la seconde table ronde « le devenir du bilan de compétences » les intervenants étaient des représentants nationaux des organisations syndicales et patronales, des représentants de l’Etat. Animation  Maryline Gesbert du Centre Inffo.

Les échanges, sans langue de bois, ont permis d’indiquer quelques points importants :

–         la non prise en compte du chevauchement d’intervention entre les Conseillers Evaluation Professionnelle et les Centre Bilan de Compétences par les membres ayant travaillé sur le projet de loi.

–         A ce propos des débats de fond ont été menés, certains partenaires sociaux tenant à la pérennité, voire à la promotion, du bilan de compétences et d’autres qui voyaient probablement avec la mise en place des CEP un moyen de s’en dispenser.

–         Certains assurent que le BC ne peut s’inscrire dans le cadre du CPF, d’autre pensent qu’ils peuvent s’y intégrer par le biais du Socle Commun par exemple.

–         Il a été noté que la réforme n’allait pas se mettre en place en un jour et que les CEP ne seraient donc pas rapidement en  concurrence mais n’ont pas compris, je pense, que pour les CBC, l’arrêt des BC dans le cadre du CPF serait lui immédiat au 1er janvier et que les conséquences pour les CBC le seraient aussi (cf réflexion personnelle sur le Groupe Bilan de Compétences de Linked’in http://lc.cx/Pvi  . Lire l’article très intéressant de Franck DAMEE sur le sujet BC / CEP ).

–         Certains pensent que les CEP seront des éléments dynamisant.

Une remarque a exprimé aussi la défiance potentielle que les partenaires pouvaient avoir vis à vis de petits intervenants potentiellement non sérieux, le « non sérieux » ayant été exprimé par le terme d’auto-entrepreneur dans le contexte de sous-traitance (ce propos ne reflétant pas réellement, je crois, la pensée profonde du  responsable syndical qui l’a énoncé. J’essaie de me mettre en contact avec lui pour vérifier). Cela reste tout de même symptomatique.

Une conclusion, Faire vite pour prouver que le bilan doit s’inscrire dans le CPF comme élément professionnalisant et structurant des parcours qualifiants.

La question du montant de prise en charge dans le cas où le bilan entrerait dans le champ du CPF n’a aucunement été effleurée. La caisse des dépôts se baserait sur les prises en charge des OPCA ou sur les tarifs Plan et DIF ?

Jean-Louis Vincent