Le SYCFI se veut et se doit de représenter l’ensemble des CFI et particulièrement les adhérents dont l’adhésion repose sur l’accord avec les valeurs et les objectifs du Sycfi et qui s’y engagent en signant la charte déontologique. La vocation du syndicat SYCFI, à mon sens, n’est en rien de privilégier un organisme partenaire si ce n’est au regard de la contribution à la défense des CFI.

On peut prendre l’exemple du travail accompli par le Comité Exploratoire, piloté par la Vice-Présidente du SYCFI dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle à la demande du Ministère du Travail.

Avec sa démarche basée sur la consultation, la discussion et l’analyse collective ; la participation des régions par la diffusion des enquêtes et des réflexions semble avoir été un élément important.

Cela a permis de produire un rapport collectif dont la formalisation collective également a été coordonnée et finalisée par la Vice-Présidente du SYCFI puis validé le Président actuel qui en proposera probablement une synthèse.

De cette façon donc, un dossier complet qui a retenu l’attention puisque qu’un membre imminent du Cabinet de Madame Pénicaud Ministre du Travail de l’Emploi et de la Formation Professionnelle interviendra pour échanger sur nos propositions lors de notre AG du 17 janvier 2018.

Il parait évident que ce dossier puisse être consulté par l’ensemble des adhérents, voire des sympathisants et même davantage, par sa mise en ligne sur notre site. Il permettra de constater le travail mené les co-acteurs dont le Sycfi tant au niveau des institutions qu’au niveau des régions.

C’est pourquoi je pense qu’il y a lieu d’être particulièrement vigilant pour représenter l’ensemble des CFI de rester libre, ce qui n’interdit en aucun cas les partenariats, vis-à-vis de courants de pensée et d’écoles. Depuis de nombreuses années au sein du Sycfi ainsi que précédemment au sein de certains courants dont il a émané, était proposé un moment d’échange appelé Automnales puis Printanières. Ces moments se voulaient tant des moments de formation, que d’échange et d’enrichissement dans les valeurs mises en avant par le Sycfi. L’organisation des prochaines Printanières n’ayant pu être organisées par la région Ile de France comme prévu, un partenariat avec l’EMCC  tiendra lieu de ce moment d’échange et de formation, ce sera le colloque EMCC-SYCFI. Etablir des partenariats avec des organisations représentatives de certains domaines au sein desquels évoluent des CFI, dont le coaching et l’accompagnement par exemple ne me pose pas de problème en soi.

Il me parait par contre inquiétant que le Sycfi qui se place habituellement en dehors de tout dogmatisme paraisse privilégier dans les faits une école de coaching, au vu de la non participation à ce colloque d’autres organismes représentatifs du coaching ; il n’est, à mon sens, pas du rôle du Sycfi de se positionner sur des critères de qualité en terme de coaching. Ce point serait  contraire aux procédures internes habituelles sans concertation ni information donnée à ce jour aux adhérents, sur la contribution de ce choix aux objectifs et valeurs du syndicat

Il parait donc important au moment où notre syndicat est écouté au niveau national et ministériel de déterminer un cap précis pour représentant l’ensemble de la profession.

Des questions précises se posent donc :

  • Puisque notre président quitte le poste, qui sera la ou le plus efficace pour la suite, en tant que présidente ou président, à mener le développement de notre syndicat auprès de l’Etat, avoir une réelle lisibilité auprès du Ministère du Travail et des instances politiques ? Nous sommes maintenant reconnu à ce niveau, l’expérience et la connaissance de l’analyse et du « parler » adéquate sera un plus.
  • Les projets en cours resteront-ils prioritaire : La reconnaissance du métier de CFI. La création d’un ou de Code(s) ROME et code APE relatif(s) aux CFI et/ou coach pourrait en être un élément important, le Cercle National du Coaching qui a participé au travail de la commission exploratoire se positionne sur cette ligne. La création du RP-CFI et sa reconnaissance par le Cnefop en sont des étapes. Maintenir le cap parait primordial. Pour des raisons de déontologie la gestion du RP-CFI s’est détachée et est maintenant effectuée par Qualipro-CFI. Le sycfi a tenu à une totale transparence durant toute cette phase de création et d’autonomie de gestion de cette qualification.
  • comment faciliter, via le site et les réseaux sociaux, les échanges, confrontations d’idées, pour générer une intelligence collaborative à la hauteur de notre exigence professionnelle.

 

Jean-Louis Vincent